5. Méfiez-vous de camarade Harris
L'infolettre ONGBS du 18 septembre 2024
Bienvenue dans la nouvelle infolettre satirique L’Observatoire national du gros bon sens, dans laquelle chaque semaine, le mercredi, je souligne la publication d’un ou de plusieurs textes s’étant démarqués par leur gros bon sens. Cette semaine, le gros bon sens, c’est de ne pas être floué par les médias à penser que Kamala Harris est mieux que Donald Trump.
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La semaine dernière a eu lieu le très attendu débat entre les candidats à la présence états-unienne, à Philadelphie. Des milliers de curieux, des États-Unis ou d’ailleurs, ont suivi ce premier duel entre Donald Trump et Kamala Harris. Malheureusement toutefois, le téléspectateur (puisqu’il n’y avait aucun spectateur en présentiel) a été confronté à un désolant spectacle où une personne candidate, selon Nathalie Elgrably, régurgitait seulement des « formules préfabriquées que son équipe l’a instruite à déclamer. », démontrant nulle autre chose que l’« étendu de sa vacuité ».
Il est bien sûr ici question de Kamala Harris.
Fin d’un cirque politique
Mais comment en est-on arrivé là? Nathalie Elgraby l’a bien expliqué dans une chronique parue le 26 juillet dernier. Le 28 juin 2024, au lendemain du débat présidentiel entre le président sortant des États-Unis Joe Biden et l’ancien président/criminel notoire/ Messie Donald Trump, « comme s’ils avaient eu une épiphanie collective, ils ont tous miraculeusement découvert le déclin cognitif du président américain ». « Ils », étant bien sûr « l’entourage de Biden et les “experts” de la politique ».
Mais cette situation sautait aux yeux depuis déjà quelque temps, si bien que « s’ils n’ont sincèrement rien noté d’anormal pendant aussi longtemps, alors ce sont eux qui devraient passer un test cognitif! ».
Encore une fois, il y a ici une incompatibilité flagrante entre le gros bon sens et l’expertise.
Tout ça pour dire, à la suite de cette « épiphanie collective » et quelques manœuvres politiques, la candidate démocrate à la présidence des États-Unis est désormais l’actuelle vice-présidente du pays, Kamala Harris.
Et ce n’est pas une bonne nouvelle.
Les rouges n’ont pas dit leur dernier mot
Il y a effet une certaine « complaisance médiatique dont profite Kamala Harris, hier vice-présidente faiblarde sans charisme, désormais huitième merveille du monde », de dire Mathieu Bock-Côté. Ce dernier, d’ailleurs, insiste. « Kamala Harris s’est imposée par un quasi-putsch de l’appareil démocrate, et est portée aujourd’hui par une presse pratiquant une propagande quasiment soviétique ».
Les férus d’histoire auront remarqué, depuis le début de ce texte, toutes les similitudes que partage cet épisode inquiétant avec la révolution bolchevique. Une première phase, portée par des citoyens en quête d’une plus grande justice sociale (la campagne de Joe Biden/ les mencheviks), a renversé anti-démocratiquement le pouvoir en place (l’administration Trump/ le Tsar). L’ordre établi lors de cette première phase, le gouvernement provisoire (notons que Joe Biden s’est toujours voulu un président de transition) a rendu possible l’avènement d’un second groupe (Kamala Harris et sa garde rapprochée/ les bolcheviks) qui a renversé le premier afin d’instaurer une véritable dictature.
C’est tout comme.
C’est en effet ni plus ni moins qu’avec le communisme soviétique qu’on se frotte lorsqu’il est question du Parti démocrate actuel, et plus largement des progressistes aux États-Unis.
Nathalie Elgrably, elle, n’est pas dupe. Elle ne se laisse pas influencer par les « experts » ou encore par les « inconditionnels de Kamala Harris », à comprendre la sphère médiatique dans sa quasi-totalité.
« N’en déplaise au fan-club de Mme Harris, le fait est que les politiques économiques qu’elle promet d’instaurer, notamment les contrôles de prix à grande échelle, sont celles que les régimes communistes de toutes les époques ont privilégiées, de l’Union soviétique jusqu’à Cuba, en passant par le Venezuela. Elle flirte également avec des hausses d’impôts substantielles en imposant une taxe de 25% sur les gains en capital non encore réalisés, et semble particulièrement apprécier la porosité des frontières. »
Analysons ces éléments en profondeur, si vous le voulez bien. Pour ce qui est du contrôle des prix « à grande échelle », il s’agit plus précisément d’établir des balises sur l'augmentation des prix dans certains secteurs, que ce soit l’habitation ou encore l’alimentation. Mais cette mesure vient perturber l’équilibre fragile du marché qui, si le gouvernement intervient, pourrait avoir des conséquences catastrophiques, par exemple une hausse des profits moins vertigineuse chez les géants de l’alimentation ou du marché de l’immobilier.
Pour ce qui est des « hausses d’impôts substantielles en imposant une taxe de 25% sur les gains en capital non encore réalisés », le média communiste Forbes vulgarisait le 3 septembre dernier que cette mesure visera directement et seulement les personnes ayant une valeur nette de 100 millions de $ américains ou plus. Considérant que moins de 10 000 États-uniens étaient aussi riches en 2023, c’est à se demander si ce n’est pas une attaque frontale et visée envers Elon Musk, homme le plus riche au monde et combattant de la liberté d’expression qui critique l'approche soviétique des démocrates et de progressistes.
Faire taire les dissidents, on se croirait réellement dans la Russie stalinienne, si vous voulez mon avis.
Mais où est donc notre gros bon sens?
La preuve mobilisée ici est éloquente. Kamala Harris est à la fois l’infiltration du stalinisme au pays du néolibéralisme, mais également l’avènement d’une véritable coquille vide à la tête de la première puissance mondiale.
« Le plus déconcertant, c’est l’étrange torpeur qui semble engourdir le jugement collectif. Où sont passés l’esprit critique, la lucidité? », de se désoler la libre penseuse Natalie Elgrably.
En effet, où sont -ils passés?
Le principal talent de camarade Harris est, après tout, « de masquer son incompétence et ses politiques néocommunistes derrière des rires malaisants et des slogans creux ».
Donald Trump et son entourage tentent de nous avertir depuis des années que Kamala Harris s’exprime de façon peu éloquente, qu’elle est une communiste, une illettrée économique qui détruit une économie autrefois florissante, qu’elle rit comme une personne folle et qu’elle a des slogans creux.
Mais rien n’y fait.
Nous sommes incapables de penser librement, sans être influencés par une force politique ou médiatique quelconque, incapable de réfléchir en se basant simplement sur nos observations, nos connaissances et notre gros bon sens.
Incapable de penser comme le fait Nathalie Elgrably.
Mais cette passivité face à la vision de Kamala Harris est plus qu’inquiétante. C’est en effet en celle-ci « que réside la menace pour le peuple, et c’est cet aspect qu’il faut dénoncer. »
Pas en Donald Trump, qui veut être dictateur au premier jour de son second mandat et qui ne reconnait pas les résultats des élections qu’il a prétendument perdus en 2020 et qu’il ne s’engage pas à les reconnaitre en 2024 s’ils ne sont pas honnêtes.
Pas non plus en ce même Donald Trump qui a incité ses partisans à commettre un coup d’État en s’attaquant au capitole le 6 janvier 2021.
Après tout, ceci n’est qu’un acte de résistance face à une force soviétique qui doit être combattu.
Quels que soient les moyens.